Lundi mon ado m’a dit :
« Maman, attend ! »
Mardi mon ado m’a dit :
« tu m’lâches, maman ! »
On l’adule,
il s’adore,
c’est vers l’infini festin qu’il tend son corps.
Sans nul doute certains ados ont des idées induites.
Ah ! Ces ados, ils ont le don de l’inné en tête !
L’ado est hédoniste et noctambule la nuit.
C’est une des différentes facettes de ses facéties.
Credi mon ado m’a dit :
« M’man, je sais ! »
Jeudi mon ado m’a dit :
« M’man, je l’fais ! »
On l’adule,
Il s’adore,
C’est vers l’infini festin qu’il tend son corps
l’hédoniste esthète se tâte.
L’ado sait s’tâter.
Il est poignant sans être spartiate :
Il y met des gants,
de délicats élégants gants en daim.
Dredi mon ado m’a dit :
« M’man, tu m’soules ! »
Samedi mon ado m’a dit :
« Maman, j’ai les boules ! »
On l’adule,
il s’adore.
c’est vers l’infini festin qu’il tend son corps.
Au creux de sa main,
son éminence onane de-ci de là sa semence.
Il braille, il crie, il râle,
Il gesticule, il s’étale,
Son parfum après lui le suit.
Dimanche mon ado m’a dit :
« Dis m’man chérie,
dis m’man ! », mon ado m’a dit:
« Voilà mon amie !
Je l’adule !
Elle s’adore !
C’est vers l’infini festin
qu’elle tend son corps ! »
D’où l’idée induite que l’ado m’a dite :
si le charme de l’ado séduit,
qu’il soit un Dieu Andin, Indou ou d’Andalousie,
C’est que l’onaniste s’enduit
d’un doux nectar d’ambroisie
D’où son doux dard sort endurci.